Objectifs
L’objectif de cette formation est de mieux évaluer si, et dans quelles conditions, l’emploi dit atypique, c’est-à-dire autre qu’un contrat à temps plein et à durée indéterminée avec un seul employeur, peut représenter une voie vers une situation sociale plus stable et plus gratifiante pour les travailleurs migrants.
Les contrats dits « article 60 », qui sont spécifiques à la réalité des CPAS, seront également abordés dans cette perspective.
Contenu
MATIN
Sera articulée autour de deux contributions :
- La place de l’intérim dans l’effort d’insertion professionnelle pour les personnes issues des migrations (Altay Manço)
Au cours des deux dernières décennies, le travail temporaire n’a cessé d’augmenter sur le marché de l’emploi. Alors que la Belgique consolide sa position de mauvais élève en termes d’inclusion des étrangers, les contrats de travail temporaires sont souvent présentés comme une solution pour remédier à cette situation. Mais le travail temporaire permet-il vraiment aux personnes éloignées du marché du travail de s’intégrer de manière durable ? Et quelles différences y a-t-il à cet égard selon que l’on est natif ou migrant ?
- Les effets de l’emploi atypique sur l’inclusion sociale des travailleurs migrants (Carlo Caldarini)
Malgré ses multiples difficultés, le travail atypique peut-il être un tremplin vers un emploi plus stable, mieux rémunéré et de meilleure qualité ? Ou risque-t-il de piéger la personne dans un marché du travail de second ordre ? La réponse n’est pas univoque. Tenterons donc de dresser un bilan des avantages et des inconvénients qui peuvent être attribués aux relations de travail atypiques, en particulier pour les ressortissants étrangers. Nous verrons, par exemple, si le travail atypique, y compris les contrats « article 60 », peut être une voie vers des emplois plus stables, mieux rémunérés et plus gratifiants, et quelles conséquences cela peut avoir sur la sécurité sociale, l’accès à la nationalité, le regroupement familial et le droit de séjour.
L' APRÈS-MIDI
Sera sur la base des expériences et des connaissances des participants, des cas concrets d’emplois atypiques seront discutés, dans le but d’identifier les effets, tant positifs que négatifs, que ces formes d’emploi peuvent avoir sur des personnes migrantes, ainsi que les moyens d’améliorer les pratiques du travail social.
Méthodologie
Pendant la formation, les questions des participants seront au cœur d’une pédagogie active : les apports théoriques seront utilisés pour analyser les situations problématiques rencontrées par les participants.
Cette méthode se base sur l’observation, la comparaison, la contextualisation, l’analyse de cas, l’auto-évaluation et l’échange d’expériences.
Dans ce cadre, l’objet de la formation est un savoir qui se construit ensemble. Au lieu de partir de l’exposition de formules théoriques, en laissant aux participants le soin de les appliquer dans la réalité, le formateur se base sur les expériences, les connaissances et les situations des participants, pour construire avec eux des modèles et des pratiques de résolution de problèmes.
Pendant la première session (matin) cette formation virtuelle interactive sera soutenue par de la facilitation graphique et visuelle afin de favoriser l’apprentissage et la dimension humaine des échanges.
Formateur(s) / Intervenant(s)
Monsieur Carlo CALDARINI est socio-économiste et docteur en pédagogie. Il fait ses premiers pas dans les années 1980, sous la houlette de Bertrand Schwartz, père des missions locales en France. Depuis lors, il travaille pour des instituts de recherche, syndicats, centres de formation, universités, associations, autorités locales et organismes gouvernementaux, en Italie, en Belgique et dans d’autres pays européens.
Auteur de plus de 80 publications, il est aujourd’hui responsable des études et de la recherche sociale d’un des plus grands CPAS de Belgique. Il est également chercheur formateur à l’Espace Sémaphore, Centre de psychologie et de sociologie interculturelle, et collabore avec l’Institut de Recherche de Formation et d’Action sur les Migrations (IRFAM).
Ses domaines d’expertise sont l’aide sociale, l’emploi, l’insertion socioprofessionnelle, la libre circulation, la migration, les politiques européennes, les politiques sociales, la recherche-action, la sécurité sociale, le travail social. (linkedin.com/in/ccaldarini)
Monsieur Altay MANÇO est docteur en psychologie sociale de l’Université de Liège (Belgique). Il a à son actif un grand nombre de travaux dans les domaines de la psychopédagogie de l’intégration sociale et de la psychosociologie de l’immigration, notamment turque. Depuis 1986, il intervient en tant que consultant auprès de nombreuses institutions et associations actives dans ces domaines, dans différents pays européens, ainsi, plus récemment, qu’au Canada et au Maroc.
A. Manço est également collaborateur de l’Université de Paris V depuis 1998, ainsi que collaborateur de l’Université de Sherbrooke au Québec et de la Haute Ecole Sociale de la Suisse Occidentale.
Depuis 1996, il est le directeur scientifique de l’Institut de Recherche, de Formation et d’Action sur les Migrations. Il y gère la collection Compétences interculturelles (éditions de l’Harmattan, Paris) et diffuse sur Internet une lettre trimestrielle intitulée « Diversités et Citoyennetés ». (www.irfam.org)
Supports pédagogiques
En plus des diaporamas d’animation, deux publications seront offertes aux participants :
Hauschild J. et Manço A. (2021), « L’intérim, tremplin vers un emploi durable ? Étude de cas : intérimaires natifs et migrants »
Caldarini C. et Manço A. (2021), « L’inclusion des travailleurs migrants à l’épreuve des contrats atypiques »
Références bibliographiques
Manço A. et Scheurette L. (éds) (2021), L’inclusion des personnes d’origine étrangère sur le marché de l’emploi. Bilan des politiques en Wallonie, Paris : L’Harmattan, collection « Compétences interculturelles »
Manço A. et Gatugu J. (éds) (2018), Insertion des travailleurs migrants. Efficacité des dispositifs, Paris : L’Harmattan, collection « Compétences interculturelles »
Caldarini C. (2021), Les effets de l’emploi atypique sur la protection sociale des travailleurs migrants, Courrier hebdomadaire du CRISP
Public cible
- Travailleurs sociaux des CPAS bruxellois et walonie
- Travailleurs sociaux issus du milieu associatif/ONG bruxellois.
Voici les conditions d'inscription :
- Profession : travailleur social (assistant social, éducateur, psychologue, ...)
- Travailler dans un CPAS, une association, une organisation et/ou une ONG travaillant en collaboration avec les CPAS et ce autour du suivi des primo-arrivants.
Informations pratiques
Quelques jours avant la formation, vous recevrez un questionnaire préalable. Vos besoins et questions explicités seront pris en considération par les formateurs lors de l’animation de la journée.
Les contenus de la formation ainsi que les planches de facilitation seront postés sur la plateforme eCampus.
Informations pratiques
Si la formation est organisée en présentiel
Le prix comprend la participation à la formation, les supports pédagogiques, les pauses-café et le lunch éventuel.
Quelques jours avant la formation, un mail vous sera envoyé afin de vous rappeler les aspects pratiques et préciser, si besoin, quelques points d’organisation.
Si la formation est organisée en distanciel
La participation à la formation nécessite que vous disposiez d'un ordinateur connecté à Internet avec des haut-parleurs ou un casque.
Idéalement, nous vous conseillons de télécharger l’application (en cliquant ici) ou d'utiliser une version récente du navigateur Chrome.
Avant la formation, vous pouvez tester :
Au plus tard la veille de la formation, un mail vous sera envoyé afin de vous rappeler les aspects pratiques et préciser, si besoin, quelques points d’organisation.