Ce document, imprimé le 02-11-2025, provient du site de l'Union des Villes et Communes de Wallonie (www.uvcw.be).
Les textes, illustrations, données, bases de données, logiciels, noms, appellations commerciales et noms de domaines, marques et logos sont protégés par des droits de propriété intellectuelles.
Plus d'informations à l'adresse www.uvcw.be/info/politique-confidentialite
Mis à jour le 10 Octobre 2025

Les communes ont incontestablement un rôle important à jouer en matière d'enseignement, particulièrement d'enseignement fondamental.

Les arguments qui plaident en faveur de cet enseignement sont d'ordres divers : juridiques, idéologiques, pédagogiques et sociaux.

1. L'autonomie des provinces et des communes

L'article 24 de la Constitution donne aux provinces et aux communes une liberté d'initiative illimitée en matière de création et d'organisation de l'enseignement.

La Constitution leur garantit un pouvoir propre de décison en vue de la gestion des intérêts exclusivement provinciaux ou communaux, en ce compris l'enseignement.

Quant aux principes et constitutionnellement parlant, les provinces et les communes, agissant en qualité de pouvoirs organisateurs d'enseignement, jouissent donc de l'autonomie la plus large.

2. L'enseignement officiel subventionné : un service public de proximité

La province et la commune, pouvoirs organisateurs démocratiques, se doivent de répondre aux besoins et aux aspirations légitimes de la collectivité en matière d'éducation.

Poursuivant la réalisation du bien commun, la mission d'enseignement qu'elles assument répond à la notion même de service public, c'est-à-dire de service indispensable rendu à la collectivité.

3. L'enseignement officiel subventionné : un réseau à part entière

Le réseau officiel subventionné est un réseau officiel, pluraliste et démocratique. Issu de la volonté de la communauté locale, il est soumis à la sanction directe et institutionnalisée du citoyen.

Reconnu comme enseignement non confessionnel tout d’abord par la loi du Pacte scolaire[1] et ensuite par le Code de l'enseignement fondamental et de l'enseignement secondaire[2] et doté d'un projet éducatif et pédagogique spécifique, il constitue un réseau à part, jouant dans le cadre du libre choix au même titre que l'enseignement organisé par WBE et l'enseignement libre.

4. L'enseignement officiel subventionné : un choix de société

En inscrivant dans son projet éducatif des valeurs de tolérance, d'autonomie et de socialisation, l'enseignement communal et provincial opte pour une société garante de démocratie.

Cette option implique qu'outre sa mission éducative, l'école joue un rôle social de plus en plus important.

5. L'enseignement officiel subventionné : un enseignement de qualité

Dans le cadre de la liberté pédagogique reconnue initialement par la loi du Pacte scolaire et aujourd’hui par l’article 1.5.1-1 du Code de l'enseignement fondamental et de l'enseignement secondaire, les pouvoirs organisateurs provinciaux et communaux ont opté pour des structures et des méthodes qui visent à une réelle démocratisation et garantissent la qualité de l'enseignement.

6. L'enseignement fondamental : une vocation communale par excellence

L'enseignement maternel et primaire constitue une mission essentielle de la commune : proche de la population, la commune se doit d'assurer l'instruction et l'éducation des jeunes citoyens. Gérée par des responsables élus, elle peut seule répondre efficacement aux aspirations, aux besoins de la collectivité locale en matière d'éducation.

L'enseignement communal est particulièrement bien adapté aux circonstances locales et sa pédagogie est basée sur le milieu de vie propre à l'enfant.

L'école communale est le point de rencontre, le milieu social, le lieu où l'on étudie ensemble, où l'on joue ensemble, où l'on partage la vie de tous les autres enfants.

7. L'enseignement spécialisé : un appui pour l’enseignement communal

L'enseignement spécialisé vise à rencontrer les besoins pédagogiques spécifiques des élèves auxquels l’enseignement ordinaire ne peut, momentanément ou à plus long terme, répondre. Il s’organise en 8 types, à l’exception du type 8 en maternel.

L’enseignement primaire comporte 4 degrés de maturité. L’enseignement secondaire comprend 4 formes qui prennent en compte le niveau de déficience des élèves. Chaque forme se décline en phases.

Comme le fait l’enseignement ordinaire, l'enseignement spécialisé vise à assurer, pour tous, la meilleure intégration sociale et/ou l'insertion socioprofessionnelle ainsi que la poursuite des études jusqu'au terme de l'enseignement secondaire supérieur. Pour ce faire, du personnel paramédical, psychologique et social complète l’équipe éducative afin de permettre à l’élève la poursuite de son cursus scolaire, dans les meilleures conditions.

Depuis 2009, pour renforcer l’inclusion des élèves à besoins spécifiques dans l’enseignement ordinaire, un mécanisme accordant un soutien par un membre du personnel de l’enseignement spécialisé est mis en place. Il permet à l’élève de suivre tout ou partie des cours dans l’enseignement ordinaire. Historiquement, seul l’enseignement spécialisé prenait en charge ce mécanisme d’intégration. Désormais, les intégrations permanentes totales, grâce auxquelles l’élève suit l’intégralité de son parcours scolaire dans l’enseignement ordinaire, sont prises en charge par le pôle territorial tandis que les intégrations partielles, grâce auxquelles l’élève suit une partie des cours dans l’enseignement ordinaire, restent de la compétence des écoles d’enseignement spécialisé. 

L’enseignement spécialisé, ainsi que les nouvelles structures des pôles territoriaux, reste en conséquence un partenaire incontournable dans la construction d’une école plus inclusive.

8. L’enseignement secondaire artistique à horaire réduit : les académies et conservatoires communaux

L’enseignement secondaire artistique à horaire réduit, ou ESAHR, fait partie de l’enseignement non obligatoire subventionné par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il s’agit plus précisément des académies de musique ou des Beaux-Arts, appelées pour certaines « conservatoire » ou encore « école des arts ».

Ces établissements peuvent organiser un à quatre domaines suivants :

  • musique 
  • danse 
  • arts de la parole et du théâtre
  • arts plastiques, visuels et de l’espace.

L’ESAHR accueille des élèves à partir de 5 ans et sans limite d’âge, et s’adresse tant aux élèves désireux de s’initier aux disciplines artistiques qu’à ceux dont le but est de se perfectionner ou de se préparer à l’enseignement supérieur artistique.


[1] L. 29.5.1959 (M.B.,19.6.1959)

[2] Décr. 3.5.2019 (M.B. 19.9.2019)


Cover: Focus sur la commune - Fiches pour une bonne gestion communale
Focus sur la commune

Cette fiche provient de l'ouvrage "Focus sur la commune - Fiches pour une bonne gestion communale", véritable outil réalisé en collaboration avec le SPW-IAS pour tout savoir sur la commune, terreau de démocratie, pouvoir le plus proche du citoyen au service duquel, jour apres jour, le mandataire local assume son mandat. Indispensable aux décideurs qui veulent contribuer de façon active à la gestion de leur commune.

Téléchargez cette fiche en PDF Découvrez l'ouvrage complet
Voir le catalogue complet

Date de mise à jour
10 Octobre 2025

Type de contenu

Matière(s)

Enseignement
Activez les notifications

Soyez notifié de toutes les nouveautés dans la matière Enseignement

Mots-clefs