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Mis en ligne le 13 Avril 2021

Dans une carte blanche parue ce 12 avril, Nathan Clumeck, professeur en maladies infectieuses (ULB), Marius Gilbert, chercheur en épidémiologie (ULB) et Leila Belkhir, infectiologue (Cliniques universitaires Saint-Luc) mettaient un « plan B » sur la table pour arrêter le « yo-yo » des fermetures/ouvertures de certains secteurs éreintés par la pandémie, l’escalade de la désobéissance de professions et de citoyens en extrême mal-être psychologique, social ou économique.

Rendre du souffle, nous permettre de vivre « malgré le virus » et en espérant l’éradiquer un jour… c’est bien là notre objectif commun.

Après tout, la peste du Moyen Age n’a pas empêché l’élévation des cathédrales.

Le moteur du Covid n’est pas lié à un secteur, précisent les experts : « De moteur, il n’en existe qu’un seul : le contact social, proche et sans protection ». « La grosse limite du dispositif actuel, c’est qu’à l’intérieur des secteurs, il y a une situation de risque différente ».

L’idée des trois scientifiques est alors d’opter pour une « stratégie plus individualisée ». « Lieu par lieu, pièce par pièce, où l’on quantifierait le risque selon la qualité de la ventilation, la possibilité de porter le masque,… chaque lieu serait analysé pour ce qu’il est, et tenterait d’obtenir un label « covid safe » pour pouvoir ouvrir ».

Durablement, les trois experts proposent même que les communes soient chargées de conseiller et vérifier le respect du label « covid safe », un peu comme on impose déjà de vérifier la sécurité incendie dans les lieux publics.

Vaccins+ tests + gestes barrières + masques + traitement + sécurité des lieux de vie sociale (label « covid safe », protocoles adaptés) = un ensemble de mesures qui devraient nous permettre d’à nouveau construire nos cathédrales, relancer notre vie sociale et sociétale, sortir du marasme économique dans lequel le virus a plonger nombre de citoyens et vivre à nouveau.

Et les experts de préciser  leurs propos:

« Le problème, ce ne sont pas les restaurants, les coiffeurs, les salles de spectacle ou les étudiants. Le problème, ce sont les situations où un grand nombre de personnes parlent sans masque dans un lieu mal ventilé  […] Dispositifs de ventilation, dispositifs de désinfection de l’air, filtres EPA, détecteurs CO2, protocoles de circulation : tous ces moyens existent et devraient être mobilisés pour contribuer à faire de nos lieux publics des endroits où la transmission peut être réduite à un risque résiduel parfaitement acceptable, quitte à les compléter par des protocoles additionnels comme le port du masque ou l’utilisation de tests pendant des périodes sensibles ».

Quant aux communes, les experts soulignent le rôle qu’elles pourraient jouer : « Les communes pourraient être investies de la responsabilité de conseiller, soutenir et vérifier la conformité « covid safe » des lieux publics ».

Par la voix de son Président, Maxime Daye, l’UVCW répond favorablement à cette idée de voir les communes jouer un rôle dans le conseil, l’aide et la vérification de labels « covid safe ».

Les communes, les Bourgmestres sont, depuis toujours, les gardiens de la sécurité et de la salubrité publiques, mamelles essentielles de l’ordre public.

Les communes contrôlent déjà l’adéquation des lieux publics aux normes incendie, pourquoi pas demain vérifier les normes « anti-covid ».

D’autres outils locaux comme  les ADL (pour le secteur économique), les centres culturels, les centres sportifs locaux, les offices du tourisme… peuvent aussi aider localement au contact personnalisé de terrain et à l’accompagnement du citoyen.

L’idée d’aider à la régulation à court, moyen et long terme est un message positif et relève bien de l’ADN des communes.

Plutôt que de laisser la population qui en a ras le bol trouver elle-même des alternatives qui sont moins sûres finalement que les activités encadrées par des protocoles stricts, il est important de donner de l’espoir sécure.

Bien évidemment, poursuit notre Président, Maxime Daye, il est essentiel que les moyens financiers et humains suivent si l’on souhaite que les villes et communes relèvent ce défi et accomplissent cette mission de manière efficiente.

Les trois experts précisent d’ailleurs que la stratégie prônée  devrait être appliquée « avec pédagogie et avec un soutien financier éventuel de l’Etat. Il est probablement nettement moins coûteux pour les dépenses publiques de soutenir ces investissements que de payer des subsides pour fermeture ou chômage partiel des activités dites non essentielles, auxquels de nouvelles résurgences épidémiques pourraient nous exposer. »

Bref, à une encablure d’un nouveau CODECO, l’UVCW lance un appel aux Autorités supérieures : présentes dans la crise depuis le début, les communes sont prêtes à jouer un rôle dans une stratégie de court, moyen et long termes à condition que les autorités supérieures les y aident et les soutiennent.

 

 

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Date de mise en ligne
13 Avril 2021

Type de contenu

Matière(s)

Police administrative
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