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Mis en ligne le 22 Septembre 2023

Une loi de 2023 a introduit la profession d’assistant en soins infirmiers dans le cadre fédéral. La formation de ce professionnel durerait trois ans. https://www.uvcw.be/personnel/actus/art-8308. Cet assistant est un praticien de l’art infirmier qui peut agir de manière autonome dans des situations moins complexes. Dans des situations plus complexes, il travaille au sein d’une équipe de soins structurée en étroite collaboration avec l’infirmier responsable des soins généraux ou avec le médecin L’arrêté définissant la liste des actes technique pouvant être posés par ces assistants va être publié.

En Flandre, le programme en 3 ans des infirmiers A2 ne respecte pas le prescrit européen requis pour la libre circulation des infirmiers. La formation d’assistant en soins infirmiers permettrait de « solutionner » la question de ces infirmiers A2 pour le passé et l’avenir. Ce problème ne se pose pas en Fédération Wallonie-Bruxelles. En effet, la formation de brevet d’infirmier n’y est pas remise en question, car elle répond à la Directive européenne 2005/36 /CE.

A partir du moment où l’on peut toujours recruter des infirmiers brevetés formés en 3,5 ans, quel serait l’avantage d’engager des assistants en soins infirmiers formés en 3 ans qui peuvent poser moins d’actes ? Combien de personnes seront intéressées de se former en 3 ans plutôt que 3,5 sachant que les perspectives d’emploi pour un infirmier sont plus larges et que le salaire de l’assistant en soins infirmiers sera très vraisemblablement plus bas que celui d’un infirmier ?

Dans l’hypothèse où de tels assistants seraient formés en 3 ans, ils se situerait « entre » les infirmiers en soins généraux A1 (4 ans) ainsi qu’A2 (3,5 ans) d’une part et les aides soignants (1 an). Il y aurait trois listes d’actes infirmiers possibles suivant que l’on est infirmier, assistant en soins infirmiers ou aide soignant. Cela complexifierait la lisibilité et la répartition dans les tâches ainsi que les responsabilités. Cela vaudrait entre professionnels, mais aussi dans la communication avec les personnes soignées/résidants et leur entourage.

Dans les situations complexes, l’assistant en soins infirmiers ne pourra agir de façon autonome. C’est un élément limitatif pour la continuité infirmier la nuit dans une maison de repos de plus petite taille où l’infirmier peut se trouver à travailler seul ou avec un aide soignant. Dès aujourd’hui, le recours à des aides soignants au sein des équipes de soins infirmiers à domicile implique un formalisme et un travail administratif pour les infirmiers ainsi que de doubles tournées, l’une pour les aides soignants, l’autre pour les infirmiers. Ces éléments seraient renforcés par l’ « inclusion» d’assistants en soins infirmiers.

La formation durera(it) trois années. Comme elle commencerait au plus tôt en 2024, l’arrivée des premiers assistants en soins infirmiers serait pour 2027 au plus tôt. En termes d’offre et de pénurie relative, cela n’aura pas d’impact sur la situation actuelle et de court terme.

Dans ce contexte, la Fédération des CPAS n’identifie pas d’avantage évident à former des assistants en soins infirmiers en Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle n’est dès lors pas favorable à la mise en place d’un cursus d’assistant en soins infirmiers.

Une étude du KCE réalisée en 2020, certes dans des hôpitaux, constatait que :« les infirmiers accomplissent de très nombreuses tâches non liées aux soins infirmiers. Ainsi, 96 % d’entre eux signalent accomplir parfois ou souvent des tâches qui ne sont pas de leur ressort. Distribuer et débarrasser des repas (82 %), véhiculer des patients dans l’hôpital (61 %) et commander du matériel (57 %) sont des actions qui ne nécessitent pas une expertise infirmière et qui peuvent être réalisées par du personnel de soutien (…) Qui plus est, nous avons constaté que le risque de « soins infirmiers non réalisés » est également plus élevé dans les hôpitaux où les infirmiers signalent accomplir un nombre plus élevé de « tâches non liées aux soins infirmiers » [KCE, Dotation infirmière pour des soins (plus) sûrs dans les hôpitaux aigus, 2020, p. 63. https://kce.fgov.be/sites/default/files/2021-11/KCE_325B_Dotation_infirmiere_synthese_2nd_edition.pdf]

Plutôt que de mettre en place un cycle de formation d’assistants en soins infirmiers, ne vaut-il pas mieux former davantage d’aides soignants, d’aides logistiques et d’aides administratifs « de bon » niveau pour « soutenir » les infirmiers ? La question mérite débat. Pour mémoire, la Fédération des CPAS a publié une note de réflexion sur le problème de recrutement de personnel infirmier et soignant. https://www.uvcw.be/aines/actus/art-7573

Auteur Conseiller(e)(s) / personne(s) de contact
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Date de mise en ligne
22 Septembre 2023

Matière(s)

Personnel/RH Santé Aînés
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